Les technologies de l’EQUINOX (4ème partie)

Nous vous offrons ici le quatrième volet d’une série de blogs présentant et expliquant les technologies mises en œuvre dans nos nouveaux détecteurs de la série EQUINOX. (Voir la première partie ici. Voir la deuxième partie ici. Voir la troisième partie ici.)

Nous avons clos la troisième partie en indiquant quelles fréquences en œuvre dans la technologie Multi-IQ étaient les plus adaptées en fonction du mode de détection utilisé. Cette quatrième partie explique plus en détail pourquoi comprendre la Technologie Multi-IQ nécessite d’aller plus loin que de considérer les fréquences les unes par rapport aux autres. Examinons à présent un des éléments clés qui distingue l’EQUINOX de ses concurrents et regardons comment ce résultat a été obtenu.

« Beaucoup de prospecteurs seront surpris de constater à quel point ce détecteur fonctionne bien dans l’eau de mer. Au début nous n’étions pas sûrs de pouvoir détecter des micro-bijoux dans un milieu conducteur, mais –avec l’aide de nos testeurs et d’une programmation fine des algorithmes pilotant la technologie Multi-IQ- nous nous sommes aperçu que l’EQUINOX en était parfaitement capable. » Dr Philip Wahrlich.

Origines de la technologie Multi-IQ.

Si la technologie Multi-IQ peut paraitre magique aux yeux de certains, pour nos ingénieurs travaillant au traitement des signaux elle n’est que l’aboutissement d’années de recherches et de développements. Quel a été leur point de départ ? Premièrement ils ont passé au crible les détecteurs de métaux et les technologies disponibles sur le marché, analysé le ressenti des utilisateurs et comparé les résultats obtenus par les différentes machines du marché.

La technologie Multi-IQ avait donc pour objectif de permettre de conserver les atouts de la multifréquence tout en augmentant son efficacité là où les détecteurs mono fréquences excellent : une bonne réactivité sur les zones polluées en ferreux et la détection de cibles faiblement conductibles sur tous types de terrains.

Vitesse de traitement du signal.

La plupart des détecteurs à onde continue de faible puissance (pour la même taille de disque) auront une profondeur de détection déterminée, celle à laquelle le signal pénètre le sol et peut énergiser la cible. Pour augmenter la profondeur de détection il faut de manière traditionnelle, fournir plus de puissance et avoir recours à l’induction pulsée. Cette technologie démontre toute son efficacité dans la prospection aurifère mais ne permet pas de discriminer correctement les ferreux.  Non seulement la technologie Multi-IQ permet de gagner en profondeur, mais aussi en réactivité. Elle est donc à même  de détecter TOUTES les cibles non ferreuses sur TOUS les terrains mêmes les plus pollués. Quand il s’agit de l’EQUINOX, la réactivité est la nouvelle frontière!

 Dans un premier temps cessons de considérer les algorithmes comme des formules magiques capables d’accomplir des tours de passe-passe, mais regardons-les comme des modèles  mathématiques destinés à faire  la différence entre le signal émis par une petite cible et la minéralisation du sol, les interférences électromagnétiques et les déchets ferreux. La réactivité n’est pas un but en soi. On peut avoir une machine réactive ne présentant pas grand intérêt car sensible aux interférences et n’offrant pas une idenfication des cibles fiable. La réactivité d’un détecteur n’a pas de lien direct avec le cadencement de son microprocesseur.   Les processeurs fonctionnent à une vitesse supérieure à ce qui est nécessaire pour interpréter le signal reçu. On peut se représenter la chaine de traitement du signal comme une succession de filtres à travers lesquels transitent les signaux reçus par le détecteurs et qui les traduisent en données exploitables comme des  sons ou des indices. En ce qui concerne la technologie Multi-IQ, l’augmentation de la réactivité passe par le choix des filtres les plus pertinents permettant de conserver les informations les plus utiles pour ne pas ralentir le traitement du signal. C’est en procédant ainsi que nous avons rendu l’EQUINOX réactif.

Il est important de souligner que ces filtres n’ont rien à voir avec les filtres des équipements électroniques analogiques  du siècle dernier. Tout est numérique de nos jours. Par exemple les télévisions analogiques ont été remplacées par les standards numériques actuels. (le standard HD offre environ 10 fois plus de résolution que l’ancienne norme analogique  NTSC. Dans le cas des détecteurs de métaux un filtrage haute résolution plus rapide aboutit à une meilleure identification des cibles.

Tenir compte du sol.

La réactivité n’est rien sans la précision et n’est pas suffisante en soi pour créer un nouveau détecteur. Il est impossible d’atteindre une plus grande précision en utilisant une fréquence unique. Pourquoi ? – “la multifréquence offrent plus de points de données” souligne Philip Beck, Directeur Technique. Cette assertion nécessite quelques explications…

Tous les détecteurs fonctionnant sur le mode transmission-réception génèrent des signaux d’en phase (I) et en quadrature (Q) qui peuvent être interprétés de plusieurs manières en fonction des cibles, du sol et de la minéralisation. Ce traitement d’informations s’opère au travers de « canaux » possédant des senbilités différentes en fonction des signaux reçus. Il est important de noter que ces canaux ne sont pas exactement des fréquences. C’est pourquoi il ne s’agit pas seulement d’associer une fréquence à un type de cibles donné.

Les détecteurs mono fréquences font appellent à deux canaux d’information de base (I et Q) qui répondent différemment aux bons et mauvais signaux, en fonction de la fréquence utilisée et de la recherche du signal I ou Q.   On peut également étalonner et soustraire ces signaux, en tenant compte de l’effet de sol, pour donner plus d’importance aux  bons signaux et tenir moins compte des mauvais. On peut donc dire que la technologie mono fréquence est une technologie « Single-IQ » faisant appel à une gamme de données réduite (I, Q, I-Q, Q-I) qui fonctionne parfaitement dans des conditions données. Si les conditions viennent à changer, il faut changer de fréquence et détecter le terrain une nouvelle fois. C’est pourquoi un détecteur dont on peut choisir la fréquence présente un avantage car il permet d’extraire plus de données, mais ces données ne sont analysées qu’à tour de rôle (I1, Q1, I1-Q1, Q1-I1 OU I2, Q2, I2-Q2, Q2-I2 et ainsi de suite fréquence après fréquence).

Pour en revenir à ce que disait  Philip Beck sur l’avantage d’interpréter plus de données, et si on prend juste l’exemple d’un détecteur opérant sur deux fréquences en même temps on obtient les séquences suivantes : I1, Q1, I1-Q1, Q1-I1 ET I2, Q2, I2-Q2, Q2-I2 ET I1-Q2, Q2-I1, I2-Q1, Q1-I2 qui une fois interprétées donneront des résultats plus fiables. Augmenter le nombre de fréquences permet également d’augmenter le nombre de données. La technologie Multi-IQ interprète différents canaux d’informations pertinents (et non pas des fréquences isolées) en fonction des différents modes de détection. En troisième partie (Part 3), nous avons expliqué cette “pondération des fréquences” qui permet à chaque mode de recherche de l’EQUINOX de s’adapter aux conditions du terrain et à la nature des cibles. 

L’exemple ci-dessous très schématisé montre le résultat du traitement de plusieurs canaux d’informations (attention souvenez-vous qu’un canal n’est pas une fréquence) :

Le canal 1 réagit fortement à une cible, mais le sel génère un plus fort signal. Le canal 2 reçoit des signaux plus faibles pour le sol, le sel et la cible. Si le détecteur  ne tenait compte que du canal 1 ou du canal 2, la cible serait masquée par l’effet de sol. Si le détecteur soustrait les canaux (canal 1- canal 2), il est alors possible de passer outre l’effet de sol et d’isoler la cible. Imaginez maintenant le nombre de combinaisons possibles de I et de Q qu’offre  la technologie Multi-IQ par rapport à un détecteur mono fréquence, le tout démultiplié par la pondération des fréquences en fonction des modes.  Chaque mode de l’EQUINOX : Park, Field, Beach et Gold possède un traitement de signal qui lui est propre, permettant ainsi de l’adapter au mieux au terrain et aux cibles recherchées.

Conclusion

Multi-IQ = plus de données = un traitement sophistiqué = une meilleure compensation de l’effet de sol = plus de trouvailles.

Si certaines cibles sont plus sensibles à certaines fréquences, il en va de même du terrain, c’est pourquoi les tests dans l’air ont leur limites quand il s’agit de comparer les performances des détecteurs. La prise en compte du  terrain dans le traitement du signal reçu par un détecteur  handicape grandement un mono-fréquence lorsqu’il s’agit d’identifier une cible avec précision.   De même plus une cible est profonde, et plus faible est son signal par rapport à la minéralisation du sol. L’effet de sol le plus difficile à éliminer est celui produit par le sel. Ce signal varie beaucoup en fonction de la nature du sel : dans le sol, le sable sec, le sable humide et l’eau de mer. Il est impossible de s’affranchir totalement du sel et de la minéralisation du sol (par exemple du sable noir) avec une seule fréquence. Mais grâce à ses canaux multifréquences savamment étalonnés, la technologie Multi-IQ de l’EQUINOX est capable de reconnaitre ces deux signaux et de les éliminer (un peu comme lorsqu’on notch ou discrimine une cible indésirable) tout en détectant les micro-bijoux en or.

Si vous n’avez pas encore essayé l’EQUINOX, pourquoi ne pas vous laisser tenter ?  La technologie Multi-IQ réactive et précise ne laisse aucune chance à  ces cibles minuscules difficiles à saisir. (la suite en cinquième partie…)